jeudi 25 juin 2009



Non, ce n'est pas mon père ! Et pourtant, c'est lui qui est à l'roigine de ma future naissance... Laurent Azimioara, en plus d'être un grand metteur en scène, a construit mon théâtre préféré de ses propres mains. Avant cela, il a commencé sa carrière en Roumanie avant de rejoindre la France au début des années 80. Toujours habité par ses rêves, il donne carte à blanche à une jeunesse enthousiaste qui participera à la deuxième édition du festival d'été du Théâtre de l'Orme.





Laurent Azimioara, comment l'idée de ce festival est-elle née ?

- Par mon instinct et mon vécu.

Qu'en attendez-vous ?

- Voir cette génération d'aujourd'hui perpétuer le mystère de notre art avec la même curiosité et passion que nous avions il y a un demi siècle.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes qui se présenteront ?

- D'être eux-mêmes et d'avoir confiance, pudeur et impertinence jusqu'au bout.

Quel souvenir gardez-vous de l'édition précédente ?

- La diversité du répertoire et la passion de ceux qui avaient des choses à dire.

Pouvez-vous me dire quelques mots sur le théâtre de l'Orme ? comment le voyez-vous évoluer ?

- Avec cet espace j'ai commencé une vie et un chemin autre qu'avant. Dans le passé, j'ai travaillé en Roumanie dans des salles somptueuses mais pour des théâtres subventionnés par le régime communiste. En France, je me suis isolé, seul contre toute la machine bureaucratique et machiavélique, sans aucune épaule, autre que mon inconscience de croire que le travail acharné et le savoir professionnel peuvent suffire à se faire entendre. Je ne regrette pas. Le Théâtre de l'Orme c'est le résultat de ma religion qui est le Théâtre. Alors, c'est difficile d'expliquer pourquoi on aime ou on croit. Si je trouve l'argent pour payer les dettes, ce théâtre sera encore plus fort, plus créateur. J'ouvre ses portes aux rêves de tout créateur qui ne me trompe pas.

Connaissez-vous des artistes qui se présenteront cette année ?

- Je ne les connais pas vraiment. Le Festival est ouvert à tout artiste motivé et déterminé à partager son cri avec les autres. J'ai lu le texte de Georges Ghika Dans le noir... qui m'a troublé et puis, j'ai vu dans les distributions des noms que je connaissais : Gowen Pottiez, Johanna Bouvarel, Véronique Garin, Iris Carpentier ou Audrey Massimino.

Quel a été le déclic, l'événement, le concours de circonstances, qui vous a amené à faire du théâtre ?

- Ma naissance.

Est-ce qu'il reste quelque chose à inventer au théâtre ?

- Tout.