Les Guillard, père et fils, frère et frère, ami et ami, cousin et cousin… on s’en fout. Les Guillard donc parce que dans les trois y en a deux, l’un à la guitare (Rudy), l’autre à la voix (Philippe). Le troisième, à l’accordéon, c’est Christophe Barennes. Les trois s’arrangent avec Léo Ferré, l’arrangent à leur sauce : tango, guinguette ou blues… Le dérange ? Ah, ça non ! Avec sa voix tantôt rauque, tantôt pure, son allure de dandy de Paname, son indéniable intelligence de la scène donc du cœur, Philippe reste lui-même. Il ne joue pas Ferré, il le redécouvre, vivant, exultant, râlant, dansant… vivant ! On ne s’étonne que celui-là soit aussi comédien et qu’il écrie. On en regrette pas non plus Léo et son charisme de poète maudit. On ne l’oublie pas, on l’aime toujours comme avant, mais on comprend qu’il a laissé une trace indélébile dans la chanson française et peut-être au-delà. Et si on le comprend c’est grâce aux deux… aux trois… Guillard ou pas Guillard, telle n’est vraiment pas la question !
Georges Ghika
Les jeudis : 17 septembre, 1 et 15 octobre, 5 et 19 novembre, 3 et 17 décembre, à 21h.